Free Zone

Prise : 017
Film : Free Zone
Date : 14 janvier 2009
Auteur : Zegatt

Vous aussi, proposez vos plans qui font la différence ! N'hésitez pas à faire une ou plusieurs captures d'écrans et composez un petit texte à votre sauce... puis envoyez le tout à .


LE film sélectionné cette semaine est une rencontre entre trois mondes, une rencontre au-delà des conflits, une rencontre autour du territoire le plus controversé du XXe siècle.

Il s’agit de :

Free Zone Affiche

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Free Zone s’apparente à un road-movie. Filmé par Amos Gitaï, il est sorti en salle en 2005. Le scénario est signé Amos Gitaï et Marie-Jose Sanselme, avec Natalie Portman, Hanna Laslo et Hiam Abbass à l’affiche.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce film, voici la fiche IMDB : Free Zone (IMDB)

Avec Va, vis et deviens, Free Zone est sûrement le film israélien dont les médias ont le plus parlé au cours de ces dix dernières années. A n’en pas douter, la présence de Natalie Portman parmi le trio de protagonistes n’y est pas étrangère. C’est d’ailleurs le personnage de Rebecca, interprété par l’actrice américaine, qui ouvre et termine le long-métrage.

Au cours du dernier plan du film, conclusion d’une heure et demi d’errance moyen-orientale, Rebecca part dans une fuite effrénée, inconsciente, une course vers le lointain sans le moindre but.

Plan animé

Le plan dans sa continuité.

Quelques instants plus tôt, alors qu’elles revenaient d’une traversée en Jordanie pour se rendre à la fameuse Free zone qui donne son titre au film – une zone de commerce plus ou moins légale à la frontière de l’Irak, la Syrie et la Jordanie –, les trois protagonistes sont arrêtées à un poste frontière israélien tout ce qu’il y a de plus ordinaire.

Une querelle éclate alors entre l’Israélienne et la Palestinienne du trio, une fois de plus. D’abord dans la même langue, puis jonglant entre Arabe et Hébreu. Rebecca l’Américaine sort de la voiture. Elle part en courant. Elle fuit.

Free Zone Fuite

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Rebecca, c’est vous, c’est moi. Rebecca, c’est la communauté internationale face au problème des territoires. Du territoire. Israélien, Palestinien, on ne sait plus vraiment. On ne veut pas savoir. Alors, nous aussi, nous suivons Rebecca loin de cette folie, en voulant oublier. En nous satisfaisant d’un « c’est trop compliqué ».

Le constat du réalisateur Amos Gitaï est un constat d’échec. Mésentente des nations concernées, échappatoire pour les autres. Les larmes que versait Rebecca durant les premières minutes du film au cours d’un plan bouleversant, tout en langueur, n’ont plus lieu d’être.

Free Zone Pleurs

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La désolation empreinte de déception a laissé la place à l’oubli. Si la souffrance peut être oubliée au prix du désintérêt, pourquoi s’en priver ?

Une chanson de Chava Alberstein, la même qu’en début de projection, s’élève peu à peu. Sa parabole aux accents bibliques qui évoque un cercle vicieux, une accusation incessante de l’autre, ne résonne plus de la même façon à présent. Elle a pris sens. Désormais, elle n’est plus triste, elle est amère.

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